Veille de fête
Ce n’est pas n’importe quelle veille. Ce n’est pas non plus n’importe quelle fête. Deux êtres se parlent au soir du 31 décembre 1991. Lui, Jean-Pierre Alexandre, est un célèbre avocat français. Elle, Helga Langers, représentante en jouets, est allemande. Après s’être rencontrés dix-huit mois plus tôt à Francfort – elle avait cinquante ans, lui un peu plus de soixante -, ils ont pris l’habitude de se retrouver un week-end par mois à Paris ou en Allemagne. En ce 31 décembre 1991, c’est à Paris qu’ils ont voulu vivre ensemble, et pour la première fois, le passage de l’année nouvelle. Mais rien ne se déroule comme ils l’avaient prévu. A cause d’une image entrevue à la télévision. A cause d’un livre aperçu dans une bibliothèque, le Passé va s’emparer d’eux, brutalement et ne plus les lâcher. Lui avait treize ans en 1940. Témoin désespéré de la déchirure familiale qui a suivi le désastre de la guerre, il la revit avec une force incroyable : son frère aîné s’est engagé dans la LVF. Son second frère dans les Forces Françaises Libres ! Helga, elle, avait cinq ans en 1944. Elle va revivre elle aussi avec la même force, en face de lui, son enfance et la défaite allemande, l’exode, les horreurs à Berlin, la création de la RDA. Histoire d’amour, tragédie de la fidélité à soi-même, où l’humour et le charme ne sont jamais exclus, cette Veille de fête va-t-elle éloigner le Français de l’Allemande ? Ou au contraire les rapprocher ?
