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Genre : Récit

Un crime sans importance

Un crime sans importance

« Les faits. Le peu qu’on en a su pendant des mois. Ce qu’on a cru savoir. Les rumeurs, les récits. Sur ce meurtre, longtemps, l’unique certitude fut la météo. Ce samedi-là, il a fait beau. Dans les commerces et sur les parkings des hypermarchés, on pointait le ciel, on parlait d’été indien. Certains avaient ressorti leur bermuda et leurs tongs. Ils projetaient d’organiser des barbecues dans leur jardin.
L’agresseur, a-t-on assuré, s’est introduit dans la maison de l’impasse en plein jour. On ignore à quelle heure. Pour trancher, il faudrait disposer du rapport du policier qui a dirigé les investigations. Malheureusement, quatorze mois après les faits, il ne l’a toujours pas rendu. »

Face à l’opacité de ce fait divers qui l’a touchée de près – peut-être l’œuvre d’un serial killer –, Irène Frain a reconstitué l’envers d’une ville de la banlieue ordinaire. Pour conjurer le silence de sa famille, mais aussi réparer ce que la justice a ignoré. Un crime sans importance est un récit taillé comme du cristal, qui mêle l’intime et le social dans des pages tour à tour éblouissantes, drôles ou poignantes.


Genre: Récit, Roman
Thèmes: Autobiographie, Justice, Secrets, Témoignage
La familia grande

La familia grande

« Souviens-toi, maman : nous étions tes enfants. »
C.K.
C’est l’histoire d’une grande famille qui aime débattre, rire et danser, qui aime le soleil et l’été.
C’est le récit incandescent d’une femme qui ose enfin raconter ce qui a longtemps fait taire la familia grande.

Camille Kouchner, 45 ans, est maîtresse de conférences en droit. La Familia grande est son premier livre.


Genre: Récit, Témoignages, Vécu
Thèmes: Inceste, Secrets, Viol
Le Consentement

Le Consentement

« Depuis tant d’années, mes rêves sont peuplés de meurtres et de vengeance.  Jusqu’au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence  : prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre  ».
Séduite à l’âge de quatorze ans par un célèbre écrivain quinquagénaire, Vanessa Springora dépeint, trois décennies plus tard, l’emprise que cet homme a exercée sur elle et la trace durable de cette relation tout au long de sa vie de femme. Au-delà de son histoire intime, elle questionne dans ce récit magnifique les dérives d’une époque et la complaisance d’un milieu littéraire aveuglé par le talent et la notoriété.


Genre: Récit, Vécu
Thèmes: Adolescence, Autobiographie, Pédophilie, Témoignage
Les 40èmes délirants

Les 40èmes délirants

Avec sa faculté d’invention et d’émerveillement sans limites, Raymond Devos nous raconte l’équipée de Max dans un pays au-delà d’un désert imaginaire et de ses mirages. Nous y découvrons d’incroyables personnages prêts à s’embarquer sur une sorte d’arche de Noé, pour y retrouver le monde réel… le seul qui vaille, là où le ciel est le ciel, les étoiles des étoiles et les êtres des âmes, et pas ces virtuels qu’ils sont, paraît-il, devenus… Quel bonheur de voyager en sa compagnie


Genre: Humour, Récit
La protestante et le catholique

La protestante et le catholique

12 mars 1948, 17 heures et 23 minutes, la scène se passe au Conservatoire national d’art dramatique, à Paris.
Une jeune fille vient de donner une gifle à un jeune homme. Il lui dit : ” Mademoiselle, je vous la rendrai. ”
9 octobre 1948, 15 heures et 2 minutes, la scène se passe dans la rue, face au Conservatoire national d’art dramatique, à Paris.
Le jeune homme vient de rendre sa gifle à la jeune fille.
Les voilà face à face.
Elle est protestante, il est catholique.
Le match commence.
Trois enfants plus tard, ils sont toujours ensemble.
Il s’appelle Louis. Elle s’appelle Frédérique.


Genre: Récit, Roman
Thèmes: Amour, Autobiographie, Famille, Religion
Magie d’amour et magie noire

Magie d’amour et magie noire

L’avertissement d’Alexandra David-Néel est clair : “Tout au long des pages suivantes, le lecteur est prié de se rappeler que ce roman a été vécu.” Histoire vécue que celle qu’on raconta dans la nuit du Tibet à notre voyageuse ? Récit mythique que cette histoire où le merveilleux croise l’horreur ? Roman d’amour fou que le récit de cette passion entre Garab le brigand et Detchéma, fuyant sa famille pour rejoindre celui qu’elle vit en songe ?
Au pays du réel nimbé d’imaginaire, Alexandra David-Néel plonge au cœur des coutumes et des croyances des habitants d’une des régions les plus reculées du monde et réinvente “Roméo et Juliette” dans les steppes du Tibet. Un livre lumineux qui se lit comme un songe.


Genre: Récit, Spiritualités
Thèmes: Bouddhisme, Croyances
Dites-lui que je l’aime

Dites-lui que je l’aime

«  L’autre jour, ma fille m’a demandé si on pourrait te voir quand tu ne seras plus morte. Elle est encore petite, tu sais, alors elle a insisté – et pourquoi ton coeur s’est arrêté, et pourquoi tu es morte dans ta salle de bain… Mourir à 33 ans, elle ne comprend pas, et elle a peut-être senti dans ma réponse mon aversion à parler de toi, à penser à toi. J’avais tout emmuré mais te revoilà sans cesse?  »  Il aura fallu trente ans pour que Clémentine Autain écrive sur sa mère, la comédienne Dominique Laffin, morte en 1985. Clémentine en avait 12 et déjà un long et douloureux chemin avec cette mère en souffrance, égarée, incapable de prendre soin de sa fille. Clémentine Autain s’est construite en fermant la porte aux souvenirs, en opposition avec cette mère dont, petite fille, elle avait parfois dû s’occuper comme d’un enfant. Aujourd’hui, elle n’occulte rien, dit avec justesse le parcours tragique d’une femme radieuse et brûlée, passionnée de vie, actrice magistrale, féministe engagée mais dévorée par ses angoisses et prise au piège d’une liberté dangereuse.Dites-lui que je l’aime  : dans ce récit poignant dont le titre rappelle le film éponyme, Clémentine Autain rend justice à une figure oubliée des uns, culte pour les autres. Elle retrouve ce qu’elle lui doit, son féminisme, sa propre maternité peut-être. Et malgré l’âpreté des souvenirs, elle écrit un récit d’une grande douceur, une lumineuse lettre d’amour.


Genre: Récit, Roman, Vécu
Thèmes: Autobiographie, Famille
Ce que je peux enfin vous dire

Ce que je peux enfin vous dire

« On voit bien que ç’a été parfois très violent pour vous. Mais vous n’avez rien dit. Comment fait-on pour tenir ? »
Au moment où la parole des femmes se libère enfin, beaucoup d’entre elles m’ont demandé de m’exprimer sur ce qu’une femme en politique subit en silence. Et de plus en plus d’hommes me disent : parlez pour nos filles, nos compagnes, nos sœurs. Je me suis donc accordé ce droit de dire, et ce droit est vite devenu un devoir. La raison du silence des femmes, c’est la peur de l’humiliation. Ce fut difficile, et parfois douloureux d’écrire, car il a fallu que je revive des épreuves que j’avais rangées dans ma mémoire frigorifiée.
Mais, m’a-t-on dit, ayant été la première femme de l’histoire de France à accéder au second tour de l’élection présidentielle, vous deviez prendre la parole pour faire avancer la cause des femmes et poser des repères. Et en plus, j’ai appris de ma longue expérience des combats écologiques la ressemblance entre les violences faites aux femmes et celles faites à la nature, avec des prédateurs qui maltraitent, salissent, exploitent, trop souvent en toute impunité. Le même vocabulaire. La même loi du silence. C’est donc pour accélérer l’action que j’ai décidé de faire entendre ma voix et celles qui n’ont pas pu se faire entendre.
Respect de la nature, respect des femmes : et s’il y avait là une réponse aux deux fléaux qui frappent aussi bien la planète que l’action politique, la déshumanisation et le déracinement ?
Ségolène Royal


Genre: Récit
Thèmes: Autobiographie, Femme, Nature, Politique, Témoignage
Pérégrinations des “Barcelonnettes” au Mexique

Pérégrinations des “Barcelonnettes” au Mexique

Barcelonnette, petite ville des Basses-Alpes fondée au XIII° siècle, a connu un destin étonnant. Jusqu’au second Empire sa situation géographique en fait une véritable ville insulaire qui se forge une identité collective tout à fait originale : sa population s’était donnée ses propres règles, sa propre justice.
Contraints par les forces de l’industrialisation à l’exode, c’est au Mexique que les «Barcelonnettes» ont choisi de reconstituer leur identité. En 1821, le pays, abolissant les privilèges espagnols, s’ouvre sans restrictions aux métis comme aux blancs, aux étrangers comme aux Mexicains.
Très vite, la colonie des Barcelonnettes devint la principale colonie française, représentant jusqu’à quatre mille personnes en 1910. Révolutionnaires dans les premières années, ils se retrouvèrent peu à peu à la tête d’un véritable « empire » textile. Usines, magasins, participations dans les assurances et les banques… ces déshérités d’une petite vallée des Basses-Alpes étaient devenus les financiers de l’ État mexicain.
Aujourd’hui, leur réalité s’estompe ; par contre une façon d’être persiste et les traces de leur retour sont encore visibles : grandes maisons bourgeoises, cimetière aux tombes monumentales, ainsi que le qualificatif de « Mexicain ». En reconstituant leur histoire, l’auteur a voulu percer le secret de cette identité collective tenace à travers les siècles. Pour lui, si les Barcelonnettes sont partis au Mexique, c’est qu’ils voulaient rester…


Genre: Document, Récit
Thèmes: Histoire, Provence