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Auteurs : Albert Camus

La mort heureuse

La mort heureuse

” Je suis certain qu’on ne peut être heureux sans argent. Voilà tout. Je n’aime ni la facilité ni le romantisme. J’aime à me rendre compte. Eh bien, j’ai remarqué que chez certains êtres d’élite il y a une sorte de snobisme spirituel à croire que l’argent n’est pas nécessaire au bonheur. C’est bête, c’est faux, et dans une certaine mesure, c’est lâche. ”
Il s’agit de la première entreprise romanesque d’Albert Camus, élaborée entre 1936 et 1938 (époque à laquelle il écrivait L’Envers et l’Endroit et Noces). Il travaillait encore à la remanier lorsque se forma en lui le premier projet de L’Étranger, auquel il ne tarda pas à se consacrer entièrement. On aurait donc tort de voir dans La mort heureuse une première version de L’Étranger, malgré la similitude du nom des héros. Le thème de ce premier roman est la recherche têtue du bonheur, fût-ce au prix d’un crime. Ses péripéties sont nourries de l’expérience d’une jeunesse difficile et ardente – pauvreté, maladie, voyages en Europe centrale et en Italie, vie communautaire sur les hauts d’Alger.


Genre: Classique, Roman
Thèmes: Philosophie
L’étranger

L’étranger

Condamné à mort, Meursault. Sur une plage algérienne, il a tué un Arabe. À cause du soleil, dira-t-il, parce qu’il faisait chaud. On n’en tirera rien d’autre. Rien ne le fera plus réagir : ni l’annonce de sa condamnation, ni la mort de sa mère, ni les paroles du prêtre avant la fin.
Comme si, sur cette plage, il avait soudain eu la révélation de l’universelle équivalence du tout et du rien.
La conscience de n’être sur la terre qu’en sursis, d’une mort qui, quoi qu’il arrive, arrivera, sans espoir de salut. Et comment être autre chose qu’indifférent à tout après ça ?
Étranger sur la terre, étranger à lui-même, Meursault le bien nommé pose les questions qui deviendront un leitmotiv dans l’œuvre de Camus.


Genre: Classique, Roman
Thèmes: Philosophie