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Auteurs : Jean d`Ormesson

Qu’ai-je donc fait ?

Qu’ai-je donc fait ?

” Qu’ai-je donc fait? J’ai été heureux dans un inonde cruel dont j’ai admiré presque tout jusque dans les chagrins. ” Jean d’Ormesson nous invite à suivre l’adage latin qui recommande de consacrer nos heures si brèves à des œuvres immortelles. Œuvres inépuisables de la nature et des splendeurs de toute la terre et de l’art, le spectacle du génie des hommes, le commerce enchanteur des écrivains et des poètes, celui, délicieux, du cœur et du corps des femmes, la recherche toujours fuyante d’un dieu caché, le charme intemporel de certains instants mélangé à la triste certitude que tout s’efface et s’oublie. Un nouvel hymne d’amour à un certain art de vivre par un enfant du siècle, profondément épicurien, qui n’a pas fini de nous faire aimer la vie.

Genre: Récit, Roman
Thèmes: Autobiographie, Témoignage
La conversation

La conversation

« Il y a des moments où l’histoire semble hésiter avant de prendre son élan : Hannibal quand il décide de passer les Alpes avec ses éléphants pour frapper Rome au cœur ; César sur les bords du Rubicon ; le général de Gaulle à l’aube du 17 juin 1940, quand il monte dans l’avion qui va l’emmener à Londres, vers une résistance qui peut paraître sans espoir.
C’est un éclair de cet ordre que j’ai tenté de saisir : l’instant où Bonaparte, adulé par les Français qu’il a tirés de l’abîme, décide de devenir empereur. »
À travers une conversation imaginaire et décisive entre Napoléon Bonaparte et Jean-Jacques Régis Cambacérès, son deuxième consul, Jean d’Ormesson explore la tension entre l’esprit révolutionnaire républicain et le désir de puissance. Il met en scène un Cambacérès ensorcelé par le charismatique Bonaparte.
Si tous les mots prêtés à Bonaparte ont bien été prononcés par lui, l’auteur forge ce dialogue fictif à la veille de l’avènement du Premier Empire, aux Tuileries, vers le début de l’hiver 1803-1804.


Genre: Roman, Théâtre
Thèmes: Historique
Le Bonheur à San Miniato

Le Bonheur à San Miniato

Le temps a passé ou plutôt il passe sur ceux que les deux premiers volets de la fresque romanesque de Jean d’Ormesson nous a rendus si proches. Le monde à travers lequel les sœurs O’Shaughnessy se promènent avec tant de charme, bascule dans le tourbillon de la Seconde Guerre mondiale et le lecteur va les retrouver partout où il se passe quelque chose, à l’ombre des Grands de l’Histoire.
Pandora, celle dont “tous les hommes étaient fous” devient le chauffeur de son parrain Churchill, Vanessa est toujours déchirée pas son amour pour le dauphin de Hitler, Rudolf Hess, et la sage Atalanta, pousse le dévouement à la cause publique jusqu’à tomber dans les bras du valet de chambre de l’ambassadeur d’Angleterre à Ankara, le fameux espion Cicéron.
Même au milieu du “sang et des larmes” de la guerre, les héros de ce roman ont vécu, se sont aimés et ont aimé la vie. Laissons au narrateur, témoin privilégié de toutes leurs aventures, le soin de les conter. Il a trouvé le bonheur en Toscane et gardé ce talent inimitable pour transformer ses souvenirs en une belle histoire.


Genre: Roman
Thèmes: Historique
Tous les hommes en sont fous

Tous les hommes en sont fous

– Elles sont inouïes, me dit Carlos.
– De qui parles-tu?
– Des quatre sœurs O’Shaughnessy, naturellement. Inouïes.
– N’exagérons pas, lui dis-je. Tout ce petit monde est exactement comme on doit être quand on a de l’argent, un château en Écosse, du sang russe et irlandais, Verdi parmi ses ancêtres et le physique que nous avons.
– Alors, c’est leur caste qui est insupportable, leur famille, leur façon d’être, leur milieu, comme ils disent. Tout le monde ici, et jusqu’à son propre père, se demande pourquoi Pandora a choisi ce garçon et quelle mouche l’a piquée. Et sa sœur Vanessa : amoureuse d’un nazi ! Je crois qu’ Atalanta est déjà perdue, elle aussi. Elle va épouser un duc imbécile ou un banquier très riche ou peut-être l’un et l’autre. Le cumul n’est pas interdit. Il n’y a que la petite Jessica qu’on puisse encore sauver. Pourquoi, pourquoi s’intéresser à ces gens-là ?
– Ce sont les plus belles, dis-je en riant. Reconnais au moins qu’elles sont belles et que, pour une raison ou pour une autre, on se sent assez bien avec elles. Rien de plus injuste, je le sais. Mais qu’y faire ! Tous les hommes en sont fous.


Genre: Roman
Thèmes: Historique
Le Vent du soir

Le Vent du soir

Le Vent du soir est le premier tome d’une trilogie dont le deuxième volume est : Tous les hommes en sont fous et le troisième : Le Bonheur à San Miniato. Ce que raconte Le Vent du soir, c’est une histoire dans l’Histoire. L’action commence vers le milieu du siècle passé ; la scène, le monde : du Brésil à Venise, de la Russie aux Indes, en Afrique du Sud, en Écosse, à Vienne…
Les personnages, dont un grand seigneur russe, une négresse de Bahia, un jeune juif polonais, un dictateur d’Amérique du Sud, une Française égarée à Saint-Pétersbourg, Verdi… vivent des passions dévorantes, des aventures en cascades, des coups de tête, des coups de cœur, des coups du sort et même des coups de théâtre.


Genre: Roman
Thèmes: Histoire
Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit

Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit

Ce livre se décline en trois parties et chacune correspond à une question ou à un constat que tout esprit un peu affuté pose.
Un roman de société : « Tout passe. » Nous vivons une époque de transition, les livres, la famille, les mœurs, les frontières, les monnaies, jusqu’à la religion. Tout se sait puisque, par la Toile, chacun est immédiatement informé du sort de tous. Pour illustrer ce propos, se déroule une histoire sentimentale contemporaine ou un bouddhiste milliardaire et communiste fait irruption dans une famille traditionnelle.
Un roman d’amour : « Rien ne change. » Un écrivain cherche sa voie et il ne s’en sort que par l’amour d’une femme, Marie. Il se donne à elle qui le rend à lui-même. L’amour est plus important que la littérature et que tout le reste. Il ne consiste pas à se regarder dans les yeux mais à regarder le monde ensemble. Le spectacle du monde entraîne leur étonnement et leur admiration, qui sont à la racine de toute connaissance. Le roman de société s’est changé en roman d’amour, qui lui-même va se changer en roman de l’univers.
Un roman de l’univers : « Il y a au-dessus de nous quelque chose de sacré. » Au grand-père – désormais classique – de l’auteur, à Pama le bouddhiste, à Marie, s’ajoute Dieu comme un des principaux personnages du livre. Car comment peut-on parler d’autre chose que de Dieu ? Suit une petite histoire de l’humanité par ceux qui l’ont pensée et faite : les philosophes et les scientifiques. Un combat s’est engagé entre Dieu et la science. La position de l’auteur, catholique et agnostique, est de laisser ses chances à Dieu.


Genre: Essais, Roman
Thèmes: Amour, Autobiographie, Philosophie
Histoire du Juif errant

Histoire du Juif errant

A Venise, au pied de la Douane de mer, en face du palais des Doges et de San Giorgio Maggiore avec son haut campanile, deux jeunes gens qui s’aiment vont écouter, le soir, un personnage surprenant qui porte beaucoup de noms.
Ses récits les emportent, à travers l’espace et le temps, dans un tourbillon d’aventures où passent à toute allure, sous des éclairages imprévus, assez peu familiers aux enfants des écoles, Stendhal et Christophe Colomb, des Chinois et des Arabes, le procurateur de Judée et des guerriers vikings, le raid israélien sur Entebbe et l’invention du zéro, les amours de Pauline Borghèse et Les Mille et Une Nuits, toutes les passions du monde et aussi ses misères.
L’homme à l’imperméable, qui raconte, avant de disparaître comme il est apparu, ces souvenirs ou ces fables qui se confondent avec la vie, se prétend condamné à l’immortalité pour avoir refusé, sur le chemin du Calvaire, un verre d’eau à Jésus titubant sous sa croix.
Son histoire d’éternité fait revivre un mythe aussi universel que don Juan ou le docteur Faust : le juif errant.
Dans les récits de la Douane de mer, il ne ressemble à rien de connu : à mi-chemin de la Bible et de la bande dessinée, de Hegel et d’Arsène Lupin, il incarne l’histoire des hommes, nécessaire et inutile, depuis toujours maudite et pourtant irrésistible de gaieté et de bonheur.

Genre: Roman
Thèmes: Fantastique, Historique, Philosophie, Religion
Voyez comme on danse

Voyez comme on danse

Deux ou trois étés de suite, nous avions lâché l’Italie pour l’une ou l’autre des îles grecques. Nous louions pour pas cher des maisons qui étaient loin des villages et tout près de la mer. Les voitures, les journaux, les faits divers, les impôts, les débats de société et les institutions, nous les laissions derrière nous avec Margault et Romain. A Naxos, notre chemin donnait sur un champ de lavande.
A Symi, nous avions un figuier au centre du jardin. J’écrivais à son ombre un livre sur mon enfance qui allait s’appeler “Au plaisir de Dieu”. Nous avions lu cette devise à Rome, Marina et moi sur le linteau d’un oratoire tout rond bâti par un cardinal Bourguignon à deux pas de San Giovanni a Porta Latina.
Nous marchions sur le sable, nous dormions beaucoup, nous ne voyions personne, nous nous baignions à tout bout de champ, nous nous nourrissions de tomates, de mezze, de feuilles de vigne farcies, de tzatziki. Les journaux de Paris arrivaient une fois par semaine au port où nous n’allions pas les chercher. C’était une vie magnifique. Rencontré une fois par hasard un matin boulevard Saint-Michel, Gérard m’avait demandé avec une sorte de stupeur :
– Mais vous ne vous ennuyez pas, seuls, là-bas, tous les deux ?
Non, nous ne nous ennuyions pas. Nous ne faisions presque rien. Nous nous aimions.


Genre: Roman
Thèmes: Autobiographie