A l’aplomb du soleil qui l’éclabousse en gerbes de lumière dorée, la terre provençale a reçu d’un lointain panthéon qu’elle ne peut se résoudre à oublier, l’obligation de mettre en scène la beauté.
Le temps s’arrête entre les fragiles silhouettes de ses colonnes blanchies et s’enroule en torsions monstrueuses dans les troncs de ses oliviers.
C’est aussi le temps qui lui a légué la perfection idéale de ses vestiges antiques, la pureté de ses abbayes cisterciennes et la noblesse de ses forteresses perchées. Elle n’a rien occulté, rien renié, ni les diableries de la Tarasque, ni la tendresse des santons. Née dans la chaleur vibrante des étés méditerranéens, elle a, depuis toujours, porté en offrande sa générosité qui s’accroche en traînant sur chaque fin de mot et éclate en bouquets de lavande et d’iris.

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