La grâce et le venin

La grâce et le venin

« Tu seras leveuse de maux, ma belette, quand tu seras grande. Je t’apprendrai mes secrets. Et tu diras aussi de bonnes prières de missel : ça ne peut rien gâter. »
Le missel, c’était tout ce que la mère d’Aline avait laissé en héritage à sa fille, et les pauvres secrets de la Segonde, tout ce que la vieille guérisseuse, qui l’avait recueillie, pouvait transmettre à l’enfant, avec le don. Ôter le feu, tirer les échardes, soulager toutes sortes de misères, ce pouvoir mystérieux, la petite fille de douze ans le possédait et l’exerçait déjà, avec l’aide des saints du paradis, quand elle se retrouva seule dans la vie. C’était vers 1850, en Limousin, dans des temps si anciens qu’on en a perdu le souvenir, dans un monde si pauvre et si terrible qu’on se serait cru au Moyen Âge.
Soixante-quinze ans plus tard, vers 1925, Aline Colin, connue sous le nom de veuve Colin, décide de raconter sa vie – un vrai roman, dit-elle – au notaire de son village. Quelle vie! Et quel roman, en effet! Que de passions, que de déchirements et de drames (jusqu’au crime), que de personnages hors du commun, frustes, violents ou lumineux animent ces pages! Jusqu’à la tragédie finale. Grâce à Dieu, Aline Colin aura su, avant de mourir, à qui transmettre le don…


Genre: Roman
Thèmes: Guérisseurs, Témoignage, Terroir

Les commentaires sont clos.