Le 4 novembre 2010, Anne Alassane remporte le concours de la première édition de “Masterchef”, où elle a séduit 6 millions de téléspectateurs. Grâce à sa nouvelle notoriété, elle peut enfin ouvrir sa ferme-auberge, La Pays’Anne, après plusieurs années de travail acharné. Elle savoure son bonheur auprès de son compagnon et de ses six enfants …
Le 2 janvier 2012, un incendie se déclare dans sa maison. Rose et Louise, ses deux petites filles alors âgées de 2 et 4 ans, sont asphyxiées dans le réduit où elles ont trouvé refuge.
Comment vivre après cela ? Comment surmonter la douleur ?
Dans ce témoignage bouleversant, Anne se livre à cœur ouvert sans jamais s’apitoyer sur son sort ni se faire la moindre concession, depuis son enfance en Afrique jusqu’au drame, pour tenter de comprendre ce qui l’a menée à ce jour tragique. Une façon d’éloigner les démons de la culpabilité, de célébrer la mémoire de ses deux anges disparus, et d’ouvrir son cœur à tous ceux qui restent.
” Tu verras, l’Inde est un pays imprévisible. ”
Ces mots sont les derniers que Michèle Fitoussi entend prononcer par son amie Loumia Hiridjee, le 26 novembre 2008. Quelques heures plus tard, Bombay est paralysée par une série d’attentats d’une violence sans précédent, un massacre qui fait 165 morts et plus de 300 blessés.
Loumia et son mari Mourad comptent parmi les premières victimes.
Ce livre retrace l’histoire de destins qui n’auraient jamais dû se croiser. Celui de la lumineuse Loumia Hiridjee, créatrice avec sa sœur Shama de la marque de lingerie Princesse tam.tam ; ceux de dix terroristes pakistanais venus semer la mort en martyrs.
Après deux ans d’enquête sur les traces de Loumia, Michèle Fitoussi rapporte un récit dense et bouleversant, qui se dévore comme un roman à suspense.
Fatima est née belle, peule, fine, dans une famille très pauvre du Niger. D’une mère résignée et d’un père flambeur. Avec, penchée sur son berceau, une sorcière des temps modernes : sa tante, une mère maquerelle à la tête d’un commerce de jeunes filles. Tout est prévu donc, pour Fatima. Elle sera vendue à un riche étranger. À onze ans.
Mais avant, elle sera goûtée par des clients de la tante. C’est Ahmed qui la choisit, l’achète et la ramène dans sa ville. Pour la violer à volonté et lui faire des enfants : « Avec des enfants, tu ne me quitteras jamais. »
Car Fatima, à la différence des trois autres femmes du maître, n’accepte pas sa condition de femme-objet.
Fatima veut s’échapper du palais où on l’a enfermée. Tout est prévu dans sa tête, malgré les trois enfants. Elle s’évade. Et reviendra même, malgré les risques immenses, enlever sa fille ainée de onze ans, que son père compte marier…
Sousan Azadi appartenait à l’élite iranienne. Un monde occidentalisé très riche… Quand Khomeiny arrive au pouvoir, les tenants de l’ancien régime deviennent des ” suppôts du démon “… Traqués, espionnés, Sousan et ses amis essaient pourtant de vivre ” comme avant “. Pour oublier ceux qui ont fui, et les morts, chaque jour plus nombreux. Soudain l’étau se resserre. La belle-famille de Sousan n’a plus qu’une idée : s’échapper, récupérer son fils et quitter l’Iran… Fuite éperdue vers la Turquie. Incroyable chevauchée à travers les montagnes Zagros. Au bout, la liberté !

Évadée de l’enfer de Daech, Sara a le courage de raconter.
Août 2014, Sara, 27 ans, prépare son mariage dans son village du Sinjar en Irak. Une nuit, les hommes de Daech, cagoulés et surarmés, déferlent sur les terres des yézidis, une minorité religieuse paisible qu’ils considèrent comme des adorateurs du diable.
Après avoir exécuté tous les hommes du village, ils enlèvent les femmes et les enfants, leur butin de guerre. Puis les jeunes filles sont violemment arrachées à leurs mères. Elles seront vendues comme esclaves sexuelles aux guerriers de l’organisation de l’État islamique.
En quelques heures, Sara va perdre son père et trois de ses frères. Avec ses sœurs, elle sera enfermée dans de nombreux lieux de détention, où les soldats de Daech viennent choisir des femmes pour les violer.
Prisonnière durant de longues semaines, Sara parviendra à s’évader au cours d’un périple sidérant et à se réfugier dans un village du Kurdistan.
Aujourd’hui sans nouvelles des douze membres de sa famille enlevés par le Califat, elle survit, hantée par les cauchemars.
Ce témoignage bouleversant, renforcé par le récit d’autres victimes yézidies, dénonce l’effarante barbarie des soldats de l’organisation de l’État islamique.

Le 29 février est une date qui n’existe que tous les quatre ans. C’est aussi le jour de naissance de Thaïs – la petite princesse d’Anne-Dauphine Julliand -, atteinte d’une maladie génétique orpheline. Thaïs a vécu trois ans trois quarts. Elle a eu une courte vie, mais une belle vie.
Le jour où le 29 février réapparaît sur le calendrier, Anne-Dauphine s’offre une parenthèse, sans travail ni obligations. Elle veut vivre pleinement cette journée particulière: Thaïs aurait eu huit ans! Le passé se mêle au présent. Chaque geste, chaque parole prend une couleur unique, évoque un souvenir enfoui, suscite le rire ou les larmes.
Anne-Dauphine Julliand aime à penser qu’il est possible de gravir des montagnes en talons hauts. Elle a le talent de croquer les émotions de tous les jours. Elle nous raconte sa vie de famille pas tout à fait comme les autres: l’homme de sa vie, Loïc, ses fils Gaspard et Arthur, mais aussi Azylis, son autre princesse, malade elle aussi.
C’est une leçon de bonheur et une merveilleuse histoire d’amour, qui se lit d’un souffle, le cœur au bord des larmes.

« Pendant une guerre, on rêve de guerre, et Emil Szittya a cherché à savoir sous quelle forme la guerre s’insinuait dans le sommeil des gens. Il a noté ce qu’on lui racontait aussi fidèlement que possible, en comptant sur l’éloquence de la transcription brute. Le résultat est saisissant, à la fois d’une grande unité de style et d’une grande variété de tonalités et d’affects. Il n’y a pas d’interprétation, mais chaque rêve est précédé par une brève présentation du rêveur, et ces 82 vignettes ne sont pas ce que le livre offre de moins précieux. Il y a quelque chose de Perec dans ces vies déroulées en quelques lignes. On y reconnaît le ton d’un véritable écrivain. » Emmanuel Carrère
Sorti en 1963, devenu introuvable, 82 rêves pendant la guerre 1939-1945 est enfin réédité. Emil Szittya y fait le récit des rêves de Français ordinaires, de miliciens, de Juifs pourchassés ou de soldats allemands pendant l’Occupation.
En dévoilant la part la plus intime des hommes et femmes pendant cette nuit de six longues années, il signe une œuvre littéraire et historique de premier plan. Un portrait saisissant de l’inconscient en temps de guerre.
Rachel a quinze ans quand elle se rend au Festival de Berlin où l’Ours d’argent de la meilleure interprétation féminine l’attend. Dans l’avion, elle est servie par un personnel naviguant blanc, on s’inquiète de son bien-être… Toutes ces attentions la font sourire car elle revient de loin. Rachel a connu la misère, l’enfer des rues de Kinshasa. Jeune fille abandonnée, sans abri et analphabète, son calvaire a débuté lorsqu’elle fut accusée à tort d’être la «sorcière» responsable des malheurs de sa famille.
Combattante et courageuse, elle trouve un matin la force de se présenter à un casting sauvage. Elle y décroche le premier rôle, celui d’une enfant-soldat dans le film Rebelle de Kim Nguyen. Sa remarquable interprétation la mènera à travers le monde et révélera au grand public son formidable talent. Un livre de combat, le témoignage émouvant d’un fabuleux destin que Rachel dédie aux «enfants de la rue».
Cinquante ans d’alpinisme… La carrière de René Desmaison est d’une exceptionnelle longévité au regard des risques qu’il n’a cessé de courir ! Dans cette autobiographie célébrant ses noces d’or avec la montagne, Desmaison revient sur les étapes clés d’une vie rythmée par une soif inextinguible d’ascensions. Sa mémoire intacte retrace avec précision les péripéties de ses exploits et il utilise les mots justes pour restituer la palette des émotions qui envahissent le grimpeur. Une autobiographie généreuse et sincère.