“Je viens de rencontrer mes passeurs. Ces hommes qui font désormais partie de ma vie puisqu’ils vont m’aider à la quitter.
Je les ai sentis rigoureux, exigeants, prudents. Et engagés à me tendre doucement la main. Une autre médecine qui, quand elle ne peut plus soigner le corps, se décide à soigner l’âme.”
Parce qu’elle aime furieusement la vie et qu’elle est condamnée, Anne Bert a décidé de choisir et de ne pas subir jusqu’au bout les tortures que lui inflige la maladie de Charcot. C’est ce cheminement qu’elle nous raconte ici. Celui de devoir mourir hors-la-loi, et hors-les-murs, puisque la loi française ne l’autorise pas à abréger ses souffrances. Celui aussi de son dernier été.
Il faut découvrir le goût des dernières fois et des renoncements, apprendre à penser la mort, dire au revoir à ceux qu’elle aime, en faisant le pari de la joie malgré le chagrin.
Un récit poignant, une ode à la liberté et à la vie, permise seulement par sa détermination à dire non.
– Vous prendrez une gélule matin, midi et soir.
– Bien, docteur, répond le patient docile.
Pendant des années, Edward Rosenbaum a été du bon côté de la maladie : c’était lui qui signait les ordonnances. Et puis, un jour, il a mal à la gorge. Consultation rapide. Les confrères sont rassurants. Non, ce n’est rien. Simple irritation… Quelques mois plus tard, le diagnostic tombe, implacable : cancer.
Pour le Dr Rosenbaum, le parcours du combattant commence. Il va découvrir les réceptionnistes bornées ou débordées, les tracasseries administratives, l’angoisse des heures d’attente, les avis contradictoires des médecins, le silence hautain du grand professeur, et même les “bavures”…
L’autopsie du corps médical : un témoignage passionnant et sans concessions !
“Venus ne parle pas. Elle ne prononce pas un mot. Nulle part. Et avec personne…” La petite Venus, 7 ans, s’est réfugiée dans un mutisme qui prend fin, sous la forme de hurlements stridents d’une violence inouïe, uniquement lorsque ses camarades l’approchent de trop près. Parmi les élèves en difficulté de la classe de Torey Hayden, Venus se révèle vite être celle qui va nécessiter le plus d’attention. Qu’a-t-il bien pu lui arriver ? Que déduire de ce silence et de ces accès de brutalité ? Que faire pour venir en aide à cette enfant en proie à d’indicibles souffrances ?
Un témoignage saisissant, empli de compassion et de sensibilité.

Catherine et Emmanuel. Une Jeune femme et son fils – un enfant autiste, tout cris et violence, qui dévore les jours et les nuits de sa mère, jusqu’à ce que Catherine rencontre le Dr Henri Chène. Une grande famille, une grande maison de vignerons de Nuits-Saint-Georges accueillent Catherine et Emmanuel : c’est les Colombiers, domaine du clan des Chène. Un monde de calme et d’harmonie, sur lequel règne Mathilde, dite Maman Chène, depuis que Papa Chène est revenu brisé de Buchenwald. Un monde plein de femmes et d’enfants, où Emmanuel trouve sa place, porté par l’amour de toute la tribu et, singulièrement, de Papa Chène : entre le vieil homme et le jeune garçon, tous deux meurtris dans leur corps, s’éveille une entente merveilleuse qui les transformera. Au fil des ans, chacun – Catherine, Henri, tous les autres – poursuit son chemin. Bonheurs et malheurs, calmes et tempêtes : les choses de la vie. Et une victoire, celle d’Emmanuel révélé à lui-même.
Voici un roman comme on en voit rarement, pétri de réalité et de rêve, de tendresse et de générosité. Un grand roman que l’on ne peut lire sans émotion, tant il est riche de vérité et d’amour.
Le 4 novembre 2010, Anne Alassane remporte le concours de la première édition de “Masterchef”, où elle a séduit 6 millions de téléspectateurs. Grâce à sa nouvelle notoriété, elle peut enfin ouvrir sa ferme-auberge, La Pays’Anne, après plusieurs années de travail acharné. Elle savoure son bonheur auprès de son compagnon et de ses six enfants …
Le 2 janvier 2012, un incendie se déclare dans sa maison. Rose et Louise, ses deux petites filles alors âgées de 2 et 4 ans, sont asphyxiées dans le réduit où elles ont trouvé refuge.
Comment vivre après cela ? Comment surmonter la douleur ?
Dans ce témoignage bouleversant, Anne se livre à cœur ouvert sans jamais s’apitoyer sur son sort ni se faire la moindre concession, depuis son enfance en Afrique jusqu’au drame, pour tenter de comprendre ce qui l’a menée à ce jour tragique. Une façon d’éloigner les démons de la culpabilité, de célébrer la mémoire de ses deux anges disparus, et d’ouvrir son cœur à tous ceux qui restent.
” Tu verras, l’Inde est un pays imprévisible. ”
Ces mots sont les derniers que Michèle Fitoussi entend prononcer par son amie Loumia Hiridjee, le 26 novembre 2008. Quelques heures plus tard, Bombay est paralysée par une série d’attentats d’une violence sans précédent, un massacre qui fait 165 morts et plus de 300 blessés.
Loumia et son mari Mourad comptent parmi les premières victimes.
Ce livre retrace l’histoire de destins qui n’auraient jamais dû se croiser. Celui de la lumineuse Loumia Hiridjee, créatrice avec sa sœur Shama de la marque de lingerie Princesse tam.tam ; ceux de dix terroristes pakistanais venus semer la mort en martyrs.
Après deux ans d’enquête sur les traces de Loumia, Michèle Fitoussi rapporte un récit dense et bouleversant, qui se dévore comme un roman à suspense.
Fatima est née belle, peule, fine, dans une famille très pauvre du Niger. D’une mère résignée et d’un père flambeur. Avec, penchée sur son berceau, une sorcière des temps modernes : sa tante, une mère maquerelle à la tête d’un commerce de jeunes filles. Tout est prévu donc, pour Fatima. Elle sera vendue à un riche étranger. À onze ans.
Mais avant, elle sera goûtée par des clients de la tante. C’est Ahmed qui la choisit, l’achète et la ramène dans sa ville. Pour la violer à volonté et lui faire des enfants : « Avec des enfants, tu ne me quitteras jamais. »
Car Fatima, à la différence des trois autres femmes du maître, n’accepte pas sa condition de femme-objet.
Fatima veut s’échapper du palais où on l’a enfermée. Tout est prévu dans sa tête, malgré les trois enfants. Elle s’évade. Et reviendra même, malgré les risques immenses, enlever sa fille ainée de onze ans, que son père compte marier…
Sousan Azadi appartenait à l’élite iranienne. Un monde occidentalisé très riche… Quand Khomeiny arrive au pouvoir, les tenants de l’ancien régime deviennent des ” suppôts du démon “… Traqués, espionnés, Sousan et ses amis essaient pourtant de vivre ” comme avant “. Pour oublier ceux qui ont fui, et les morts, chaque jour plus nombreux. Soudain l’étau se resserre. La belle-famille de Sousan n’a plus qu’une idée : s’échapper, récupérer son fils et quitter l’Iran… Fuite éperdue vers la Turquie. Incroyable chevauchée à travers les montagnes Zagros. Au bout, la liberté !

Évadée de l’enfer de Daech, Sara a le courage de raconter.
Août 2014, Sara, 27 ans, prépare son mariage dans son village du Sinjar en Irak. Une nuit, les hommes de Daech, cagoulés et surarmés, déferlent sur les terres des yézidis, une minorité religieuse paisible qu’ils considèrent comme des adorateurs du diable.
Après avoir exécuté tous les hommes du village, ils enlèvent les femmes et les enfants, leur butin de guerre. Puis les jeunes filles sont violemment arrachées à leurs mères. Elles seront vendues comme esclaves sexuelles aux guerriers de l’organisation de l’État islamique.
En quelques heures, Sara va perdre son père et trois de ses frères. Avec ses sœurs, elle sera enfermée dans de nombreux lieux de détention, où les soldats de Daech viennent choisir des femmes pour les violer.
Prisonnière durant de longues semaines, Sara parviendra à s’évader au cours d’un périple sidérant et à se réfugier dans un village du Kurdistan.
Aujourd’hui sans nouvelles des douze membres de sa famille enlevés par le Califat, elle survit, hantée par les cauchemars.
Ce témoignage bouleversant, renforcé par le récit d’autres victimes yézidies, dénonce l’effarante barbarie des soldats de l’organisation de l’État islamique.