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Objet : Autobiographie

Ce que je peux enfin vous dire

Ce que je peux enfin vous dire

« On voit bien que ç’a été parfois très violent pour vous. Mais vous n’avez rien dit. Comment fait-on pour tenir ? »
Au moment où la parole des femmes se libère enfin, beaucoup d’entre elles m’ont demandé de m’exprimer sur ce qu’une femme en politique subit en silence. Et de plus en plus d’hommes me disent : parlez pour nos filles, nos compagnes, nos sœurs. Je me suis donc accordé ce droit de dire, et ce droit est vite devenu un devoir. La raison du silence des femmes, c’est la peur de l’humiliation. Ce fut difficile, et parfois douloureux d’écrire, car il a fallu que je revive des épreuves que j’avais rangées dans ma mémoire frigorifiée.
Mais, m’a-t-on dit, ayant été la première femme de l’histoire de France à accéder au second tour de l’élection présidentielle, vous deviez prendre la parole pour faire avancer la cause des femmes et poser des repères. Et en plus, j’ai appris de ma longue expérience des combats écologiques la ressemblance entre les violences faites aux femmes et celles faites à la nature, avec des prédateurs qui maltraitent, salissent, exploitent, trop souvent en toute impunité. Le même vocabulaire. La même loi du silence. C’est donc pour accélérer l’action que j’ai décidé de faire entendre ma voix et celles qui n’ont pas pu se faire entendre.
Respect de la nature, respect des femmes : et s’il y avait là une réponse aux deux fléaux qui frappent aussi bien la planète que l’action politique, la déshumanisation et le déracinement ?
Ségolène Royal


Genre: Récit
Thèmes: Autobiographie, Femme, Nature, Politique, Témoignage
Les allumettes suédoises

Les allumettes suédoises

Sur les pentes de Montmartre, un enfant de dix ans, Olivier, erre le jour et aussi la nuit dans ce vieux quartier de Paris du début des années 30. Sa mère, la belle mercière, vient de mourir et il vit en partie chez le jeune couple formé par ses cousins Jean et Élodie, mais surtout dans les rues de ce temps-là, vivantes, souriantes, animées. C’est là qu’il rencontre une multitude de personnages populaires qui vivent et se croisent sous son regard vif, émerveillé, parfois mélancolique. Soumis à toutes sortes d’influences, cet enfant verra peu à peu la féerie des rues effacer sa peine et sa solitude. C’est une ville inattendue qui apparaît alors, un Paris différent de celui que nous connaissons, des coutumes changées, une autre manière de vivre.


Genre: Roman
Thèmes: Autobiographie, Enfance
Trois sucettes à la menthe

Trois sucettes à la menthe

Olivier, le petit garçon des Allumettes suédoises, a quitté sa chère rue Labat pour aller vivre chez son oncle. Autant dire, pour l’enfant, changer de planète. L’univers bourgeois, l’appartement cossu, la vie mondaine des Des rousseaux le surprennent et le déconcertent. Olivier s’intègre difficilement. Mais ainsi va la vie, et bientôt il s’apercevra que sa curiosité est sans cesse mise en éveil. Qui est vraiment l’oncle Henri? Et la tante Victoria?
Il y a aussi les cousins, les deux bonnes, et, comme on reçoit beaucoup, toute une foule de personnages cocasses, grandioses ou ridicules. Et puis, et surtout les rues de Paris, le canal Saint-Martin, les étonnants Grands Boulevards, leurs passages mystérieux, leurs théâtres, leurs cinémas, leurs music-halls…
Trois sucettes à la menthe, merveilleuse suite des Allumettes suédoises, ressuscite une manière de vivre, mille faits oubliés, toute une fête de la vie qui apparaît, de page en page, dans un univers de vérité et de poésie.


Genre: Roman
Thèmes: Autobiographie, Enfance
Les Noisettes sauvages

Les Noisettes sauvages

“Olivier, le petit garçon des Allumettes suédoises et de Trois sucettes à la menthe, arrive à Saugues, porte du Gévaudan. Là, il rejoint les siens: le pépé “, maréchal-ferrant ; la “mémé” ; leur fils Victor.
Dans ce pays grandiose, chaque instant d’Olivier lui apporte une découverte, un émerveillement. Qui sont-ils, ces paysans farouches, ces artisans appliqués, ces pâtres pleins de mystérieuses connaissances?
Olivier les découvre dans leur existence réelle. Et il y a les originaux, les innocents, les joyeux drilles. Et surtout le grand-père…
Dans Les Noisettes sauvages, Robert Sabatier a mis toute la tendresse qu’il porte en lui. Rarement nature et enfance sont apparues dans une telle luminosité. Tantôt drôle, joyeux, tantôt émouvant, poignant, pathétique, ce roman si riche de faits vrais offre une rare fraîcheur, une délicieuse poésie. “


Genre: Roman
Thèmes: Autobiographie, Enfance, Terroir
Le démon de minuit

Le démon de minuit

Le démon de midi, depuis toujours, promet le septième ciel et réussit à retarder les pendules.
Nul ne s’étonne qu’un (ou qu’une) quadragénaire bouleverse sa vie pour d’autres amours. Mais qu’un septuagénaire entreprenne la reconquête du bonheur – et qui plus est : avec une jeune femme -, malgré de nombreux exemples, cela choque encore.
Pourtant, à une époque où les trois quarts d’entre nous sont sûrs de disposer, en bon état, de trois quarts de siècle, le Démon de minuit est un fait de société.
Au prix de tous les risques, y compris celui de la crise cardiaque, y compris celui de la paternité tardive, ce défi à la mort devient un hymne à l’existence.
Hervé Bazin sait ce dont il parle. Avec la violence du trait, avec la précision cruelle – et parfois crue – qui masquent chez lui la tendresse comme la souffrance et ont fait le succès de tous ses romans depuis Vipère au poing, il nous offre le portrait d’un homme qui refuse les tabous ainsi que les usures et les humiliations de l’âge.
La vieillesse commence par le mot vie et le contient jusqu’au bout. Ce qu’on peut en déplorer ne justifie aucune résignation. Gérard, le héros du Démon de minuit, entend vivre et mourir debout. Et heureux si possible.


Genre: Classique, Roman
Thèmes: Autobiographie, Vieillesse
Terre des hommes

Terre des hommes

“Nous habitons une planète errante.” Saint-Exupéry, qui vient d’être nommé pilote de ligne, découvre, admire, médite notre planète. Assurant désormais le courrier entre Toulouse et Dakar, il hérite d’une vaste responsabilité à l’égard des hommes, mais surtout de lui-même et de son rapport au monde. Tout en goûtant “la pulpe amère des nuits de vol”, il apprend à habiter la planète et la condition d’homme, lit son chemin intérieur à travers les astres. En plus du langage universel, il jouit aussi chaque jour de la fraternité qui le lie à ses camarades du ciel. Il rend hommage à Mermoz ou à Guillaumet, à qui est dédicacé le roman, et dont il rappelle les célèbres paroles : “Ce que j’ai fait, je le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait.” Dès Courrier Sud et Vol de nuit, l’homme d’action a su admirablement se mettre au diapason de l’homme de pensée et de l’humaniste qu’était tout à la fois Saint-Exupéry. Dans Terre des hommes, l’aviateur-écrivain s’intéresse particulièrement à la rigueur qu’exigent les relations humaines.


Genre: Classique, Roman
Thèmes: Autobiographie, Aventure, Aviation, Témoignage
Baby-foot

Baby-foot

Le temps du baby-foot vient après celui des billes. Le petit Jo a grandi. La guerre est finie mais Paris reste gris et pauvre et le père de Jo n’est pas rentré d’Auschwitz. Il faut songer à l’avenir. « Prépare ton certificat d’études » répète tous les soirs, dans son salon de coiffure, son frère Henri, le roi du ciseau. Mais avec Franck et Jeannot, le gitan virtuose des osselets, Jo rêve à un avenir bien différent. Il veut d’abord devenir un grand boxeur et parcourir l’Amérique en vainqueur puis faire beaucoup d’argent, être un monsieur à cigare et compte en banque ! Dans ce Montmartre d’après guerre où règne le marché noir, la vie retrouve ses couleurs vives, il y a la famille, les vrais amis avec qui on mâche le même chewing-gum, l’instituteur, les soldats américains aux poches pleines de trésors. Spontanéité, soif de vivre et humour des héros rendent ce récit tonique et émouvant.


Genre: Roman
Thèmes: Autobiographie, Historique, Jeunesse
Autoportrait de l’auteur en coureur de fond

Autoportrait de l’auteur en coureur de fond

Le 1er avril 1978, Murakami décide de vendre son club de jazz pour écrire un roman. Assis à sa table, il fume soixante cigarettes par jour et commence à prendre du poids. S’impose alors la nécessité d’une discipline et de la pratique intensive de la course à pied.
Ténacité, capacité de concentration et talent : telles sont les qualités requises d’un romancier. La course à pied lui permet de cultiver sa patience, sa persévérance. Courir devient une métaphore de son travail d’écrivain.
Courir est aussi un moyen de mieux se connaître, de découvrir sa véritable nature. On se met à l’épreuve de la douleur, on surmonte la souffrance. Corps et esprit sont intrinsèquement liés.
Murakami court. Dix kilomètres par jour, six jours par semaine, un marathon par an. Il court en écoutant du rock, pour faire le vide, sans penser à la ligne d’arrivée. Comme la vie, la course ne tire pas son sens de la fin inéluctable qui lui est fixée…


Genre: Essais, Roman
Thèmes: Autobiographie
J’étais médecin dans les tranchées

J’étais médecin dans les tranchées

Août 1914. Louis Maufrais, étudiant en médecine, pense présenter l’internat quand la guerre éclate. Le jeune homme rejoint le front, découvre les tranchées. Il va y rester quatre ans. Quatre ans pendant lesquels il côtoie la mort les pieds dans la boue et les mains dans le sang, jour et nuit enterré au fond de postes de secours secoués par le souffle des obus. Quand il a un moment de repos, il prend des notes, photographie, pour raconter la souffrance, celle de ses camarades, la sienne, mais aussi l’amitié, le burlesque, l’absurde…
Maufrais a été partout : d’abord en Argonne et en Champagne en 1915, à Verdun et sur la Somme en 1916, à nouveau à Verdun en 1917, enfin chirurgien dans une ambulance d’avril 1918 à janvier 1919. Non seulement il a été sur tous les fronts de la guerre, en France, mais au feu quatre années sur quatre. En cela, son témoignage est unique. Il l’est aussi en ce que son activité de médecin auxiliaire l’amenait à prendre des notes pour le suivi de ses blessés.
Ce sont ses carnets et ses photographies, sauvegardés, qui lui ont permis, soixante ans plus tard, de dicter des fragments d’une précision inégalée : des informations et souvenirs intacts, comme congelés.


Genre: Document, Vécu
Thèmes: Autobiographie, Guerre, Histoire, Témoignage
Dix-sept ans

Dix-sept ans

«Lina n’était jamais vraiment là. Tout se passait dans son regard. J’en connaissais les nuances, les reflets, les défaites. Une ombre passait dans ses yeux, une ombre dure qui fanait son visage. Elle était là mais elle était loin. Je ne comprenais pas ces sautes d’humeur, ces sautes d’amour.»
Un dimanche de décembre, une femme livre à ses trois fils le secret qui l’étouffe. En révélant une souffrance insoupçonnée, cette mère niée par les siens depuis l’adolescence se révèle dans toute son humanité et son obstination à vivre libre, bien qu’à jamais blessée.


Genre: Roman
Thèmes: Autobiographie, Famille